Les agences deviennent « entreprises à mission »
Elles engagent des processus de certification qui les rendent plus éthique et plus vertueuse aux yeux du monde.
À l’heure où faire ce métier devient de plus en plus contestable et contesté, c’est bien, très bien même.
Mais notre responsabilité de communicants ne devrait-elle pas aller au-delà des engagements pris pour soi et tenir compte de notre nécessaire engagement pour œuvrer contre la trajectoire à +4° qui rendra cette planète invivable.
Ça veut dire quoi ? Quelle réflexion doit-on mener ?
Quelques questions...
Doit-on continuer à travailler pour #Nutella ? La promotion de l’#iPhone 22 est-elle nécessaire au bien être des hommes et de la planète ? BNP Paribas, Société Générale et Groupe Crédit Agricole, pour ne citer qu’elles, sont-elles des banques dont il faut assurer la notoriété quand leurs investissements dans les projets d’énergies fossiles contribuent à la dégradation du climat ? Peut-on continuer à communiquer sur les projets d’énergies renouvelables de TotalEnergies quand l’#EACOP, plus long oléoduc chauffé du monde, détruira la biodiversité des pays d’Afrique concernés et privera plus de 100000 personnes de leur habitat et de leur terre ?
Notre expertise ne peut plus à mon sens être au service d’un greenwashing qui permet à certaines entreprises de se parer d’un vernis écologique générateur de profit.
Comment faire ? Achetons-nous une conduite. Éduquons nos clients. Aidons-les à se transformer, vraiment. Incitons-les à engager une démarche à impact positif, celle qui pourrait être utile à la planète et aux hommes. Définissons les droits et devoirs d’une communication au service de la régénération. Taxons les communications classiques pour promouvoir les acteurs vertueux de l’économie qui eux n’ont pas les moyens d’assurer leur visibilité auprès du plus grand nombre.
Jean & Montmarin en son temps (agence indépendante qui a fermé ses portes en 2018) refusait de travailler pour les distributeurs, leur raison d’être revendiquée étant de défendre et promouvoir les marques (une entorse tout de même avec le lancement de houra.fr en 2003)
Et si on refusait tout simplement de travailler pour les marques qui nous envoient dans le mur. Parce qu’on est pas obligé de les aider à nous y envoyer en klaxonnant.