Agences de tous les pays, unissez-vous.
L’ensemble des griefs mis en avant et le mécontentement générés par le processus de pitch n’est pas un problème franco-français. Le constat est identique de l’autre côté de la manche avec des conséquences comparables sur le moral des agences, avec au cœur l’épuisement professionnel des collaborateurs.
Délais irréalistes, processus de sélection interminables, négociations sur la rémunération indécentes poussent de plus en plus fréquemment les talents à quitter le métier.
Si les pratiques des annonceurs sont contestables, elles devraient pousser les agences à dire non plus souvent. Mais il est clair que certaines parties prenantes compte sur le fait qu’il y aura toujours une agence pour accepter de travailler pour un nouveau client, quel que soit sa rentabilité.
Cet état de fait, au-delà du désintérêt grandissant des jeunes diplômés pour ce métier, contribue à la banalisation du produit créatif qui est au cœur de la valeur ajoutée des agences.
Si il parait légitime pour un annonceur de vouloir être rassurer sur la qualité du partenaire choisi, il convient de mettre en place un processus de pitch approprié : les critères restent à définir, mais la transparence de part et d’autre est un prérequis incontournable.
Les agences sont les seules à pouvoir inverser la tendance en n’acceptant plus de répondre à des attentes irréalistes : elles doivent être cohérentes avec leurs critères de sélection et unies pour défendre les bonnes pratiques. Science-fiction ?