Tout le monde ne joue pas dans la même cour. Même si le titre était volontairement provocateur, nos rencontres avec les agences indépendantes et l’étude que nous avons menée sur la phase de diagnostic permettant de faire un état des lieux objectif montrent que dans la majorité des cas, les pitchs engloutissent le revenu des agences*.
« C’est le seul moment où tu es libre avec pour seul but de produire le meilleur » ... Euh, oui et non, le seul but est quand même de gagner compte tenu de l’investissement que cela demande en temps et en argent. Produire le meilleur est une notion relative qui dépend essentiellement du niveaux de maturité de vos interlocuteurs : vous êtes surtout contraints de produire ce qu’ils sont capables d’acheter.
« C’est un moment où tu peux créer cet esprit d’équipe ». C’est vrai, ou plutôt c’était vrai. Le pitch est de plus en plus en plus mal accueilli par les talents de l’agence : les équipes sont réduites et c’est du temps en plus de la gestion quotidienne des clients : les volontaires désignés d’office pour mener la compétition trainent de plus en plus les pieds. Ce n’est surement pas le cas chez Publicis compte tenu de la structure new business existante.
« Aujourd’hui, nous sommes trop souvent envisagés comme des fournisseurs ». C’est tellement vrai.
Cela (dé)montre que la démarche initiée par le Collectif des agences indépendantes pour faire du process de pitch la première étape d’une relation agence-annonceur éthique et vertueuse est pertinente. Merci Marco Venturelli. Tous nos vœux pour Cannes.
*la phase de restitution complète de la phase 1 se fera première quinzaine de juillet. Stay tuned.
