
Le vrai danger pour une agence, c’est d’être banale.
On agite souvent le spectre de l’hyperspécialisation.
Comme si se concentrer sur un secteur ou une expertise risquait de fermer toutes les autres portes. Pourtant, dans la réalité, ce n’est pas la spécialisation qui crée le danger : c’est l’inverse, à savoir l’ultra-banalisation. Le vrai piège, c’est d'être indifférencié, d’avoir un positionnement flou, des offres génériques, des méthodologies implicites, invisibles ou trop proches de celles des concurrents.
Résultat ? Le client ne sait plus pourquoi vous, plutôt qu’un autre. Il revient alors à son critère de choix favori : le prix.
Ce n’est pas la spécialisation qui enferme, c’est l’absence de parti-pris, de méthode propre, de valeur visible. Le problème n’est pas que votre offre est trop étroite, c’est qu’elle est trop interchangeable. On ne vous reprochera jamais d’être spécialiste. Mais on vous challengera toujours si ce que vous vendez ressemble à ce que tout le monde propose. La solution n’est donc pas de s’élargir, mais de se structurer. Formaliser ce qui vous rend singulier. Nommer vos offres. Codifier votre savoir-faire. Organiser votre valeur pour qu’elle soit visible, tangible, et... monétisable.
Ce n’est pas une question d’expertise sectorielle, c’est une question de modèle économique. Une agence qui vend du “temps passé” devient mécaniquement banale. Une agence qui vend des “solutions codifiées” devient incomparable.
Alors la vraie question n’est pas : “devrions-nous nous spécialiser ?” mais “comment faire en sorte que notre valeur ne puisse pas être confondue avec une autre ?”. Et pour y répondre, il ne faut pas regarder les tendances sectorielles, mais retravailler la façon dont on structure, vend et délivre notre expertise. C’est là que la banalisation se combat. Pas ailleurs.